lundi 13 décembre 2010

dimanche 12 décembre 2010

A propos du négre qui s'ignore

Lorsqu'on dessine un minimum, il faut se faire l'oeil, se nourrir de ce qui a été déjà fait et de ce qui se fait à notre époque.

Il y a de l'intérêt à être copiste, c'est un bon exercice pour s'imprégner d'une technique, comprendre la conception d'une oeuvre et son cheminement.
A tel point qu'un bon copiste va parfois rendre un second travail tout aussi digne d'être qualifié d'oeuvre que ce qu'il a copié.

Le probléme que cela souléve à notre époque, avec le fourmillement des médias et l'accessibilité des travaux des uns et des autres, c'est la malhonnêteté de certains pilleurs.
Doués d'un certain savoir-faire technique, ils leur manquent parfois les idées, l'essence de quelque chose à produire.
Tels des charognards, sans aucune forme de reconnaissance - au contraire du bon copiste -, ils vont se délecter d'une idée mise en forme, dans un autre style, parfois avec maladresse, mais bonne sur le fond, et vont se le réapproprier.

Au délà de la reconnaissance qu'eux vont en retirer, ils pratiquent un réel pillage de la pensée, de l'intime, de celui a qui ils ont arraché ce que les muses ont pu offrir.

L'inspiration naît de manières diverses, il y a des milliers de façon de dessiner un chat par exemple, et il ne sera jamais le même.
Il y a pourtant quelque chose de triste voir de dégradant, d'humiliant, pour quelqu'un qui s'est vu arraché le fruit de son travail.

Un mot, une référence, un petit rien pour préciser "ça vient de là, et pas de moi" fait toute la différence.

Le seul à retirer un véritable avantage dans l'histoire c'est le public, pourtant trompé et trahi.

Pour autant, comme il y a des histoires qui se ressemblent, il y a des centres d'intêrét et des cheminements de la pensée qui peuvent être similaires.

L'artiste en général, qu'il soit râté, du dimanche ou professionnel, se doit d'être honnête avec son public.

jeudi 9 décembre 2010

La meilleure occasion pour éprouver la sincérité d'un ami, c'est le moment où vous lui annoncerez un malheur qui vient de vous frapper.

[Arthur Schopenhauer]

Extrait des Aphorismes sur la sagesse dans la vie